Le désertSes caractéristiques ainsi que son homogénéité étaient déjà bien établies vers la fin du 1
er millénaire, sous la dynastie Abasside des Califes de
Bagdad.
Le désert a forgé le cheval arabe. Presque mille ans de vie nomade en
milieu hostile l'ont rendu endurant et sobre. Puis la vie aux côtés des
bédouins l'a amené à parcourir de longues distances en peu de temps. Il
y a gagné la vitesse et la robustesse.
Dans le désert les dunes peuvent se succéder à perte de vue, sous
une chaleur torride suivie de la nuit glaciale. Mais le désert est
aussi constitué de plateaux caillouteux et de montagnes aux sommets
enneigés. Ce milieu est aussi hostile que varié et le manque d’eau
reste la plus grande préoccupation. Aussi, les chevaux qui y vivent
doivent se contenter de peu, quelques touffes d’herbes ça et là,
quelques dattes, les maigres pâturages trouvés au gré des chemins.
Lorsqu'ils vivent avec les hommes, cette nourriture peut être complétée
avec du lait de
chamelle.
Devenu domestique, le pur-sang arabe est souvent élevé par les femmes et les enfants lorsqu’il est
poulain.
À l’âge adulte, il vivra près de la tente, restant souvent sellé et
entravé. Cette promiscuité le rend très proche de l’homme du désert.
Contrairement à une opinion répandue, les guerriers du désert
montaient souvent des juments, plus calmes et moins fougueuses que les
entiers, trop prompts à donner l’alerte en hennissant. Dans le désert
les nomades donnaient parfois de la viande séchée aux pur-sang arabes
cela les aidait à garder de la force.